Mes premiers “pas“

Mes premiers “pas“

Mes premiers “pas“ 800 530 Solecitos

Lorsque j’ai suivi Vincent, mon mari, jusqu’en Colombie pour m’engager pleinement à ses côtés, en faveur des enfants victimes d’abus et de maltraitance, je savais que cela n’allait pas être facile et de tout repos, mais j’avais conscience que j’allais vivre une expérience humaine riche, intense et unique. Pour le coup, je n’ai pas été et ne suis déçue, bien au contraire.

Je n’ai aucune formation en pédagogie et encore moins en psychologie, mais une envie sans limite de venir en aide à ces enfants vulnérables. Par ailleurs, en arrivant en Colombie je ne parlais pas espagnol. Autant dire que les premiers temps n’ont pas toujours été faciles…

J’ai très vite été adoptée par les enfants qui m’ont aussi beaucoup aidé à m’intégrer et à me sentir à l’aise. Ce sont également eux qui au fil des mois et de années ont largement contribuer à mon apprentissage de la langue espagnole que j’ai la chance de parler maintenant.

J’ai très rapidement pris conscience de l’importance de la prise en charge et de l’accompagnement dont ont besoin ces enfants au passif tellement douloureux. L’écoute qu’on leur témoigne est aussi importante que le reste.

Au fil des temps, en leur consacrant des espaces, en jouant, en les écoutant et en conduisant des ateliers de travaux manuels, à l’instar de mon mari, j’ai noué des liens très forts avec les enfants du refuge.

Ce qui peut paraître surprenant au début et au vu du contexte, c’est le sourire que ces enfants vous offrent, malgré leur situation difficile et douloureuse. Avec plus ou moins de succès pour certains, ils font face à l’adversité avec courage et simplicité, ils se contentent du peu qu’ils ont.

Au final, je leur dis MERCI car ce sont ces enfants, adolescents et adolescentes qui nous donnent au quotidien une grande leçon de vie.

J’aimerai saluer et remercier toutes les personnes qui nous soutiennent et qui nous permettent à Vincent et à moi, de les représenter dans le terrain pour venir en aide à ces enfants qui en ont tant besoin.

Hasmik Boyadjian-Guillan